LES PEINTRES
Croix, qui vault pour le moings dix huict cens livres et pour plus de cinq cens escuz
tant meubles que marchandizcs.....—
(Arch, nat., Z i 65g.)
Jean Jossens,maitre •peintre. — 9 juillet 1587.
• Ce contrat de mariage du peintre anversois Jean Jossens et de Madeleine Besongne atteint des pro­portions inusitées, tant en raison des propriétés appartenant à la mariée que par suite des précau­tions et formalités nécessitées par une situation par­ticulière, le père étant mort et la mère remariée. Inutile d'entrer dans le détail de toutes les stipula­tions formulées pour préserver la fortune de la femme. Quant au mari, il semble appartenir à cette colonie d'artistes flamands qui s'était abattue sur la France à la suite des troubles religieux des Pays-Bas et des proscriptions du duc d'Albe. Jos­sens se disant âgé de vingt-huit ans, né par con­séquent en i559, avait pour ami et témoin à son contrat un. autre artiste flamand, ce Jérôme Franco ou FYanck, que nous avons rencontré à diverses reprises et qui paraît occuper une place importante dans la petite colonie des peintres des Pays-Bas installés a Paris.
112. — Contrat de mariage de Jean Jossens, maltre-peintre, natif d'Anvers, demeurant au faubourg Saint-Germain, et de Madeleine Besongne, fille de Raoullin Besongne, mar­chand à Rouen. — 9 juillet 1687.
A tous ceulx qui ces presentes lettres ver­ront Anthoine Duprat., chevallier de l'ordre du Roy, seigneur dc Nanthoillet, Précy, Rozay et de Formeries, baron de Tiert, Thoury et de Viteaulx, conseiller de Sa Ma­jesté, son chambellan ordinaire et garde de la Prevosté de Paris, salut. Sçavoir faisons que par devant Claude De Troies et Jehan Davoust, notaires du Roy nostredict seigneur en son Chastellet de Paris soubzsignez, furent
c Cet Armand.Mesebruche ne serait-il pas le môme individi avec Jean Queborne par contrat du 20 janvier 1585? (Voir ci-'• '"' Jérôme Franco qui épousait, le 9 lévrier 1578, Françoise
(1534-1650).                                        67
presens en leurs personnes honnorable homme Jehan Jossens, maître paintre, de­mourant es faulxbourgs Sainct-Germain-des-Prez-lez-Paris, âgé de vingtz huict ans, ainsy qu'il a juré et affermé, natif de la ville d'Anvers en Brabant, filz de Gervais Jossens, marchant, demourant audit Anvers en la parroisse de Nostre-Dame, et de feue Elizabeth Van den Albpein, jadis sa femme, ses père et mère, pour luy et en son nom, d'aultre part, ct Anne Cottard, veufve en dernières nopces de feu Pierre Roullet, en son vivant vallet de chambre organiste du Roy, et en premières nopces femme et veufve de deffunct Raoullin Besongne, mar­chant , demourant en la ville de Rouen, et elle . à present demourante esdictz faulxbourgs Saint-Germain-des-Prez, rue des Maretz, parroisse de Saint-Sulpice, en son nom et comme stipullante en ceste partie pour (Ma­deleine) Besongne, fille dudit deffunct. Raoullin et d'elle, icelle Magdeleine Be­songne à ce presente, et de son voulloir et consentement, d'autre part. Lesquelles par­ties, de leurs bons grez, bonnes, pures et franches voluntez, saris contraincte aulcune, recongnurent et confessèrent en la presence et par devant lesd, notaires, et aussy en la presence, par l'advis et conseil de honno­rables hommes, Arman Mesebruche(1), bour­gois de Paris, Hierosme Franc'2', paintre ct vallet de chambre de la Royne, Jehan Gue-barre, bourgois de Paris, me Claude Jamet, recepveur des dëcymes du grand prieuré de France, et me Guy Trouillet, recepveur du domaine d'Anjou,-amys et affins dud. futur espoux; de Marye Cottard, tante maternelle, femme de Urbain Boyer, suyvant lez finances, me Jacques La Moigne, suyvant les finances, oncle, maternel à cause de Guillemette Cot­ti que l'orfèvre Herman Mesebruich qui mariait sa fille Sara dessus n° 109.) Miraillé (voir ci-dessus n° 78).
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